Actualités

Spectacles, expositions, portes ouvertes, causeries... L’Atelier Côté Cour a toujours de nouveaux projets, de nouvelles aventures à vous partager.

Sur cette page, vous trouverez autant nos projets en cours que les Archives de projets du passé.

Et qu’est-ce qu’on dira, et qu’est-ce qu’on dira
De l’aventure, dans un pays comme le nôtre?...

Jean Dominique (Marie Closset), 1902
Journée sur les pratiques communautaires

Journée sur les pratiques communautaires

“... Le café, ce beau ténébreux, Brûlant, bouche à bouche, m’exhorte À prendre doucement la porte, La barrière et le chemin creux...” Lucienne Desnoues Ce jeudi 13 février 2025, jour de grève, de lutte et “de Résistance contre les dérives de la Belgique et du monde” (Métraux), nous avons décidé de nous rassembler pour réfléchir de manière plurielle à comment rendre nos pratiques soignantes, artistiques et pédagogiques les plus communautaires et participatives possibles. Une quarantaine de personnes étaient présentes, des travailleurs et travailleuses de diverses structures de la santé mentale et du social et l’équipe et des participant.es de l’Atelier Côté Cour.  Après une bonne tasse de café et un mot d’accueil par Viviane Wansart, notre directrice, Jean-Claude Métraux, Moraya Knecht et Imen Kitar ont pris la parole pour présenter leur ouvrage collectif “Un café comme métaphore”. À l’heure où les hiérarchies sociales s’approfondissent, des journées comme celle-ci et des projets pédagogiques participatifs et communautaires comme présentés dans le livre sont de réels projets de résistance. Ceux-ci appliquent les valeurs de la psychologie communautaire (entre autres: valorisation du savoir expérientiel et horizontalité). Les trois intervenant/es nous ont montré l’exemple par l’écriture collective de cet ouvrage qui inclut, sur un pied d’égalité, une trentaine de voix et qui prouve la réelle possibilité de co-exister en cassant les hiérarchies. Une possibilité qui n’est cependant pas évidente, qui questionne nos pratiques traditionnelles et “confinées” et qui nécessite de travailler les asymétries. Nous aussi, à l’Atelier Côté Cour, nous tentons d'appliquer ces principes, surtout par le théâtre et la création collective que nous voyons comme un outil politique et d’émancipation et comme un outil pour créer une véritable communauté.  La matinée s’est poursuivie avec une table ronde animée par la Plateforme des pratiques communautaires en santé mentale et le café a été le stimulant de la discussion. Qui le sert? comment? qui en est responsable? Le café a des vertus presque magiques, il crée l’accueil, l’éveil, la rencontre et la réciprocité (je t’offre un café, tu lis mon avenir dans le marc de café). Le café nous rappelle aussi que quoi qu’on fasse, on risque de créer des exclusions (envers les buveurs et buveuses de thé par exemple auxquel.les on ne pense pas assez). Enfin, la matinée s’est clôturée en émotions avec les témoignages d’Eleonore Delhauteur et Stéphane C., participant.es à l’Atelier Côté Cour, “paroles précieuses” qui nous ont montré la force et la pertinence des savoirs expérientiels, ainsi que l’importance vitale des espaces (de création) communautaires.  Après un repas collectif bienvenu, l’après-midi a mis, pour une heure, les mots de côté pour laisser s’exprimer les corps: nous avons dansé! Guidé.es par Bérengère Dadre et ses musiques envoûtantes, nous avons expérimenté la “danse communautaire” et pu réellement comprendre ce qu’elle signifie : le sentiment d’appartenance, l’expression créative d’idées, le plaisir d’être ensemble et d’accomplir quelque chose collectivement, l’intégration et la connexion avec les autres, la santé et le bien-être, l’inclusion quelque soit son âge, son origine ou ses capacités physiques. Nous avons été, à nouveau, ému.es. Nous nous sommes vus et vues, nous nous sommes souris et nous nous sommes, véritablement, rencontré.es.  Nous avons conclu la journée par quelques dernières “paroles précieuses”, plus riches des savoirs expérientiels acquis durant cette petite révolution partagée. Nous avons aussi mis en commun nos doutes, craintes et fragilités dans un esprit d’ouverture et d’accueil de l’altérité. Nous repartons, notre tasse remplie de café (ou de thé!), d’énergie et de révolte.  Merci à tous et à toutes !  Merci à Charlotte (Coin des Cerises), Hugues (Delta), Lys (Ulysse), Maud et Nathalie (Le Méridien) , Patricia (CBPS) et Bérengère, Fanny, Giorgos et Viviane (Atelier Côté Cour), membres de la Plateforme des pratiques communautaires en santé mentale pour la co-organisation et l'accueil. Merci à Caroline des Jardins d'Émergences pour l’accueil dans les magnifiques locaux. Merci à la Cocof et la Fondation Europsy pour leur soutien. 

Journée sur les pratiques communautaires

Causerie - Les émotions des civils durant la Bataille des Ardennes

Causerie - Les émotions des civils durant la Bataille des Ardennes

Ce dimanche 12 janvier, nous avons co-organisé avec l’asbl schaerbeekoise Anatole Théâtre une conférence: “Les émotions des civils durant la Bataille des Ardennes”. Une historienne, Lidwina Mahieu, est venue nous parler de son étude de douze journaux intimes d’Ardennaises et Ardennais âgés entre 12 et 71 ans qui racontent leur quotidien durant la bataille des Ardennes (16 décembre 1944 – 28 janvier 1945).  Nous en avons appris plus sur leurs émotions parfois contradictoires envers les occupants allemands et les alliés américains, sur leur observation du ciel entre largage de nourriture et de bombes, sur l’importance que prend l’écriture en période d’incertitude et de peur: que mettre par écrit pour en conserver la trace et la mémoire? Comment rendre compte des pertes et des disparitions? Que veut-on protéger de l’oubli?  Des informations précieuses pour nourrir notre projet socio-artistique “Bibliothèque vivante et histoires de guerre” qui se déploie dans nos différents ateliers de théâtre et de danse. Les participant.es utiliseront la forme du carnet intime pour créer leurs personnages, des civils etterbeekois à la fin de la guerre, inspirés par des recherches historiques et familiales. L’écriture et l’interprétation aborderont des thématiques présentées dans la conférence: la vie quotidienne, l’entraide, la mémoire, le deuil, les relations avec les militaires, etc.  La conférence était suivie par une performance de notre partenaire, la troupe d’Anatole Théâtre, qui présentait un extrait de son spectacle en création: "Alice et le Lost Battalion" joué par David Hayrapetyan, Giorgos Sapountzoglou et Eléonora Traversa. L’écriture et la mise en scène sont de Viviane Wansart et les musiques de Michel Berckmans. Nos deux projets dialogueront au travers des thématiques et de l’histoire.  La conférence et la performance était accompagnée d’une exposition de gravures de Pamela Alvarenga Da Silva. Photographies: Chantal Morleghem

Causerie - Les émotions des civils durant la Bataille des Ardennes

Stage - Libérer la voix naturelle - 7, 8, 9 novembre 2024

Stage - Libérer la voix naturelle - 7, 8, 9 novembre 2024

Nous avons eu le plaisir d'organiser les 7, 8 et 9 novembre 2024 un stage "Libérer la voix naturelle". Avec Françoise Walot, professeure de formation vocale à Londres, assistée de Viviane Wansart, metteuse en scène. En collaboration avec la Bibliothèque Communale Hergé dans le cadre de l'Automne des Solidarités de la Cohésion sociale d'Etterbeek. De quoi s'agit-il ?“To free the voice is to free the person. Libérer la voix, c'est libérer la personne", disait Kristin Linklater (1936-2020).Nous avons exploré les liens entre le corps, la respiration et la voix en partant des réflexions et exercices conçus par elle. Que s'est-il passé durant le stage?                                                                                                                                Le stage nous a aidé.es à prendre conscience (et confiance) de l’ancrage de la voix dans notre corps grâce à des exercices de visualisation, de relâchement et d’échauffement. Nous nous sommes concentré.es sur le corps pour arrêter de s’écouter, de se contrôler, de se juger, de se critiquer. Nous nous sommes étiré.es, nous  avons respiré, fait des grimaces, baillé (un peu), ri (beaucoup) et nous avons fait vibrer notre voix jusque dans nos os. Nous avons discuté de ponctuation, des vibrations, du diaphragme, de nos sensations et de nos blocages.  Nous avons dessiné notre voix, elle a pris diverses formes: un papillon, un sonophone, une vague, un rébus, un zoom, un canard, un bazar, un emballement… avant de (re)découvrir la poésie d’Andrée Sodenkamp, qui a nous touché.es et qui a fait émerger des centaines d’images. Nuit. Larmes. Froid. Peau. Plaisir. Amer. Jardin. Quelles images apparaissent à la répétition de ces mots? Nous avons exploré des moyens de réciter des poèmes sans rigidité, sans mécanismes convenus: nous avons entendu les mots d’Andrée Sodenkamp résonner en français, en anglais, en espagnol, en grec, nous avons murmuré les textes, les avons mis en gestes ou en objets. Le travail de la voix est un travail sensuel, intime et poétique, derrière chaque son, chaque mot, il y a une image, singulière pour chacun.e.  Aucun poème ne semblait avoir été choisi par hasard: chaque personne est allée vers ce dont elle avait besoin, comme par magie. Certains mots sont particulièrement goûteux: nous les avons murmurés, leur donnant ainsi une vie propre, et nous les avons partagés. Le don d’un poème à l’autre est un cadeau précieux, qui nécessite une réelle écoute et de la confiance. La poésie et le travail vocal ont ainsi permis de créer une harmonie de groupe et un lien particulier entre les participant.es.  Merci à tous et à toutes pour ce moment suspendu. Le travail vocal se poursuit au sein de l’Atelier Côté Cour dans nos ateliers de théâtre, n’hésitez pas à vous inscrire.  

Stage - Libérer la voix naturelle - 7, 8, 9 novembre 2024

Parcours d'Artistes d'Etterbeek 2024

Parcours d'Artistes d'Etterbeek 2024

Nous participons le premier week-end d'octobre 2024au Parcours d'Artistes d'Etterbeek. Au programme:- vendredi 4 en soirée et durant tout le week-end : participation au cortège musical et festif, participation à l'exposition collective dans le Hall de la Maison communale avec deux peintures "(FAIRE) L'AMOUR À OSTENDE" et exposition de peintures "LES OISEAUX" dans le bar du Le Senghor.- samedi 5 : de 13h à 17h PORTES OUVERTES de notre atelier au 50 rue L. de Lantsheere. Accueil, fresque et podium libres à 15h, collations saines. N'hésitez pas à apporter des textes que vous souhaitez partager.- dimanche 6 au Senghor : à 19h, FÊTE DE CLÔTURE et SPECTACLE "LES OISEAUX" d'Aristophane (danse et théâtre) avec le musicien de rock Jérôme Mardaga !

Parcours d'Artistes d'Etterbeek 2024

Saison 2024-2025 et (ré)inscriptions

Saison 2024-2025 et (ré)inscriptions

C’est une nouvelle saison à l’Atelier Côté Cour sur la thématique des bibliothèques ! A partir de 2020, les grands confinements et déconfinements successifs de la crise sanitaire du Covid-19 et nos recherches sur les poétesses belges du XXème siècle, nous ont poussés à nous diriger (masqués) vers la Bibliothèque Hergé d’Etterbeek jusqu’à y jouer en plein air notre spectacle “Paroles précieuses - Portraits de poétesses belges” - dans leur cour fleurie pour l’occasion, sous les étoiles d’un soir de juillet 2021 ou sous la pluie d’un après-midi de septembre. Nous y avons aussi exposé nos travaux de peinture “Déconfiner les personnages” et organisé des stages de libération des corps et de la voix naturelle. Petit à petit, nous avons appris à connaître cette bibliothèque de notre commune et son personnel, à la fréquenter, y lire, écrire, jouer, chanter, laisser résonner nos voix, à nous y sentir un peu chez nous et à nous rendre compte de l’importance de cette bibliothèque-là pour notre association mais aussi de toutes les bibliothèques publiques de nos enfances, dans notre ville et dans le monde.  En 2025, nous aimerions leur rendre hommage, tout simplement, à travers nos créations dans deux projets socio-artistiques distincts. 2025 sera aussi l’année des 20 ans de l’association, l’occasion de faire un pont entre nos bibliothèques et archives du passé, du présent et pour l’avenir.  Deux projets socio-artistiques distincts se dessinent à partir de la thématique des BIBLIOTHÈQUES pour 2025 :  Bibliothèque de Guerre Un projet des ateliers de théâtre, danse et scénographie. En partenariat avec Anatole Théâtre.   Mystères à la bibliothèque Ateliers concernés: ateliers d’écriture et arts plastiques (premier semestre).   

Saison 2024-2025 et (ré)inscriptions

Projet socio-artistique 2024: À Coucouville-sur-Nuages

Projet socio-artistique 2024: À Coucouville-sur-Nuages

“La nature de l’homme est d’être trompeur et d’être rusé, pourtant, toi, parle-moi.  Dis-moi le bien qui fait du bien Dis-moi mes qualités et la force inconnue que n’envisage pas mon esprit étourdi Ce que tu dis à moi, tu le diras à tous Nous mettrons tes paroles en communauté”  (Scène 7, Les Oiseaux, Aristophane) Le grand Aristophane a rêvé Coucouville-sur Nuages, la Cité des oiseaux, l’utopie d’une cité idéale à mi-chemin entre la terre et les dieux, le paradis habité par des êtres à plumes. Des hommes en ont marre des contraintes et des conflits terriens et espèrent trouver dans le ciel la tranquillité. Touit touit touit. Les oiseaux rient, chantent et hésitent à accueillir ces humains dans leurs nuages. Hup hup hup. Qu’ont-ils à nous apporter? Qu’est-ce qu’ils fuient? Qu’est-ce qu’ils cherchent? Tio tio tio tio tio tio tiotix. On se lance des noms d’oiseaux et on essaie d’imaginer un monde commun.  Les ateliers d’écriture et de théâtre entreprennent une quête de l’utopie: nous nous inspirerons de la poésie des oiseaux, ainsi que de textes littéraires, philosophiques ou scientifiques les mettant à l’honneur pour réfléchir à de possibles futurs artistiques et politiques. Nous chercherons des gestes et langages nouveaux pour inventer de nouvelles manières d’habiter le monde.  Ecriture: Des textes littéraires et des oiseaux nous guideront pour développer notre sens de l’observation, du détail et des petites choses qui font la beauté d’un texte. Les oiseaux nous apprendront à nous exprimer et à nous écouter. Leur chant nous rendra attentifs et attentives à la musique des textes et à la poésie. L’écriture sera joyeuse et ludique. Nous inventerons des décors, des personnages et des dialogues. Nous nous inspirerons des langages des oiseaux pour trouver notre propre tonalité et créer notre langage secret que nous partagerons peut-être lors d’une performance chorale en fin de saison.  Théâtre: Comme à l’atelier d'Écriture et en lien avec lui, les comédiens et comédiennes se laisseront guider par quelques oiseaux dans l’art, la littérature, la poésie, le conte, la chanson, dans l’environnement et la science pour exprimer quelque chose du monde passé, présent et à venir. Le travail se basera sur des recherches dramaturgiques, corporelles et vocales, des improvisations et une attention à l’interprétation du texte d’Aristophane, Les Oiseaux. Un spectacle est prévu en juillet et à l’automne 2024.

Projet socio-artistique 2024: À Coucouville-sur-Nuages