Actualités

Spectacles, expositions, portes ouvertes, causeries... L’Atelier Côté Cour a toujours de nouveaux projets, de nouvelles aventures à vous partager.

Sur cette page, vous trouverez autant nos projets en cours que les Archives de projets du passé.

Et qu’est-ce qu’on dira, et qu’est-ce qu’on dira
De l’aventure, dans un pays comme le nôtre?...

Jean Dominique (Marie Closset), 1902
Saison 2024-2025 et (ré)inscriptions

Saison 2024-2025 et (ré)inscriptions

C’est une nouvelle saison à l’Atelier Côté Cour ! Il est temps de laisser les oiseaux (de Bruxelles et d'Aristophane) hiberner ou partir vers le Sud dans une grande migration! En 2021, le Covid et nos recherches sur les poétesses nous ont poussés à aller vers la Bibliothèque Hergé. Petit à petit nous avons appris à la connaître et à la fréquenter, à nous y sentir un peu chez nous même, à nous rendre compte de son importance. Peut-être que le meilleur hommage que nous pourrions faire aux bibliothèques serait d'en parler et de créer à partir d'elles?  Deux projets socio-artistiques distincts se dessinent à partir de la thématique des BIBLIOTHÈQUES pour 2025 :  Bibliothèque vivante & histoires de guerre Un projet des ateliers de théâtre, danse et scénographie. En partenariat avec Anatole Théâtre.   Depuis 10 ans, c'est Anatole Théâtre qui a toujours suivi et intégré les projets de Côté Cour. Et si cette fois, c'était l'inverse? Anatole Théâtre a débuté un projet sur la Guerre mondiale 40-45 et tout particulièrement la Bataille des Ardennes dans un petit village qui a été bombardé à 80 % - puis qui a été reconstruit grâce à l'aide financière et morale de sa marraine, une commune bruxelloise...  L'idée est de parler des populations civiles dans la guerre et après la guerre quand il fallait tout reconstruire, il y a tout juste 80 ans. La pièce qui nous semble la plus inspirante dans notre bibliothèque Côté Cour en lien avec le monde d'aujourd'hui et ce projet d'Anatole Théâtre est "Le Cercle de craie caucasien"  de Bertolt Brecht que nous avons joué en 2016. Une pièce magnifique avec de nombreux chants et qui permet des chœurs dansés ou parlés. Le travail suivra trois pistes : 1) travailler des extraits choisis de la pièce de Bertolt Brecht et surtout les magnifiques chants (composés par Michel Berkmans en 2016). 2) partir à la recherche d'une Bibliothèque Vivante, un/e témoin d'une guerre pour écouter son histoire, l'écrire pour pouvoir la raconter de façon à faire entendre la voix d'hommes et de femmes qui parlent de l'expérience de la guerre dans des récits émouvants, passionnants, effrayants mais aussi drôles ou humbles. 3) et enfin, partir à la recherche de poèmes, monologues, témoignages écrits ou discours imaginaires ou réels sur la Seconde Guerre, autant d'hommes que de femmes, au champ de bataille ou dans la population civile.  Le travail sera à la fois d'écriture et d'interprétation mais aussi vocal, corporel (danse) et scénographique. Avec une équipe pluridisciplinaire : Bérengère Dadre, danseuse, Giorgos Spountzoglou, comédien, Klara Tham, plasticienne et Viviane Wansart, metteuse en scène.  Mystères à la bibliothèque Ateliers concernés: ateliers d’écriture et arts plastiques (premier semestre) Que se passe-t-il dans la bibliothèque de mon quartier? Un secret plane entre les rayons de livres ou bien s'agit-il de plusieurs secrets? Que s’est–il passé ce soir-là, cette nuit-là, ce matin-là? Qui est cet étrange lecteur avec ses lunettes foncées ou cette nouvelle inspectrice originale ? Et pourquoi la directrice est-elle en congé depuis une semaine? Pourquoi la femme de ménage a-t-elle crié ce matin-là? Les rumeurs les plus folles vont bon train et se répandent dans le voisinage. Des personnages sortent de leurs livres. Des livres disparaissent des rayons. Un mystère mais aussi un danger rôde. Et tous se demandent avec inquiétude : et si notre bibliothèque n'existait plus? Que serait la vie sans notre bibliothèque? Est-elle encore nécessaire dans nos vies multi connectées? Avons-nous suffisamment pris soin de notre bibliothèque?  En peinture, l'exploitation du mystère se fera à travers l'image : est ce que nous fabriquons des pièces à convictions ? Ou les images sont-elles une retranscription de l'intrigue qui s'y déroule ? En prenant racine dans l'apparente trivialité de la bibliothèque, un élément discret peut attirer l'attention et détourner l'atmosphère paisible que nous pensions y trouver. Durant l'atelier nous allons nous intéresser à la narration dans l'image, au travers d'artistes, de travail d'observation, mais aussi de nos propres histoires réelles ou fictives. Nous verrons comment dans l'image nous pouvons induire un suspens, une tension. Ici il ne sera pas question de résoudre une intrigue mais bien de créer les questions. L’atelier d’écriture mènera aussi l’enquête: nous explorerons les genres du mystère, de la littérature policière, du polar, du reportage, de la nouvelle.... Nous visiterons des bibliothèques, mettrons le nez dans des livres et dans les histoires qu’ils renferment ou entraînent. Nous aiguiserons notre sens de l’observation, nous chercherons des indices et travaillerons nos descriptions, personnages et hypothèses. Nous apprendrons à construire un décor, une intrigue, une ambiance, du suspense. Nous réfléchirons aussi aux lieux (à habiter, protéger, inventer) pour conserver et transmettre nos savoirs, nos créations? Qui garde nos mémoires? Qu’est-ce-qui fait “bibliothèque”? Les rayons de livres, les bibliothécaires, le catalogue, les rencontres, les coups de cœur, le système de classement? Nous travaillerons avec nos collègues de l’atelier de théâtre, pour des révélations étonnantes à la fin de la saison.  En collaboration avec la Bibliothèque Hergé d'Etterbeek  

Saison 2024-2025 et (ré)inscriptions

Causerie - Les émotions des civils durant la Bataille des Ardennes

Causerie - Les émotions des civils durant la Bataille des Ardennes

Ce dimanche 12 janvier, nous avons co-organisé avec l’asbl schaerbeekoise Anatole Théâtre une conférence: “Les émotions des civils durant la Bataille des Ardennes”. Une historienne, Lidwina Mahieu, est venue nous parler de son étude de douze journaux intimes d’Ardennaises et Ardennais âgés entre 12 et 71 ans qui racontent leur quotidien durant la bataille des Ardennes (16 décembre 1944 – 28 janvier 1945).  Nous en avons appris plus sur leurs émotions parfois contradictoires envers les occupants allemands et les alliés américains, sur leur observation du ciel entre largage de nourriture et de bombes, sur l’importance que prend l’écriture en période d’incertitude et de peur: que mettre par écrit pour en conserver la trace et la mémoire? Comment rendre compte des pertes et des disparitions? Que veut-on protéger de l’oubli?  Des informations précieuses pour nourrir notre projet socio-artistique “Bibliothèque vivante et histoires de guerre” qui se déploie dans nos différents ateliers de théâtre et de danse. Les participant.es utiliseront la forme du carnet intime pour créer leurs personnages, des civils etterbeekois à la fin de la guerre, inspirés par des recherches historiques et familiales. L’écriture et l’interprétation aborderont des thématiques présentées dans la conférence: la vie quotidienne, l’entraide, la mémoire, le deuil, les relations avec les militaires, etc.  La conférence était suivie par une performance de notre partenaire, la troupe d’Anatole Théâtre, qui présentait un extrait de son spectacle en création: "Alice et le Lost Battalion" joué par David Hayrapetyan, Giorgos Sapountzoglou et Eléonora Traversa. L’écriture et la mise en scène sont de Viviane Wansart et les musiques de Michel Berckmans. Nos deux projets dialogueront au travers des thématiques et de l’histoire.  La conférence et la performance était accompagnée d’une exposition de gravures de Pamela Alvarenga Da Silva. Photographies: Chantal Morleghem

Causerie - Les émotions des civils durant la Bataille des Ardennes

Stage - Libérer la voix naturelle - 7, 8, 9 novembre 2024

Stage - Libérer la voix naturelle - 7, 8, 9 novembre 2024

Nous avons eu le plaisir d'organiser les 7, 8 et 9 novembre 2024 un stage "Libérer la voix naturelle". Avec Françoise Walot, professeure de formation vocale à Londres, assistée de Viviane Wansart, metteuse en scène. En collaboration avec la Bibliothèque Communale Hergé dans le cadre de l'Automne des Solidarités de la Cohésion sociale d'Etterbeek. De quoi s'agit-il ?“To free the voice is to free the person. Libérer la voix, c'est libérer la personne", disait Kristin Linklater (1936-2020).Nous avons exploré les liens entre le corps, la respiration et la voix en partant des réflexions et exercices conçus par elle. Que s'est-il passé durant le stage?                                                                                                                                Le stage nous a aidé.es à prendre conscience (et confiance) de l’ancrage de la voix dans notre corps grâce à des exercices de visualisation, de relâchement et d’échauffement. Nous nous sommes concentré.es sur le corps pour arrêter de s’écouter, de se contrôler, de se juger, de se critiquer. Nous nous sommes étiré.es, nous  avons respiré, fait des grimaces, baillé (un peu), ri (beaucoup) et nous avons fait vibrer notre voix jusque dans nos os. Nous avons discuté de ponctuation, des vibrations, du diaphragme, de nos sensations et de nos blocages.  Nous avons dessiné notre voix, elle a pris diverses formes: un papillon, un sonophone, une vague, un rébus, un zoom, un canard, un bazar, un emballement… avant de (re)découvrir la poésie d’Andrée Sodenkamp, qui a nous touché.es et qui a fait émerger des centaines d’images. Nuit. Larmes. Froid. Peau. Plaisir. Amer. Jardin. Quelles images apparaissent à la répétition de ces mots? Nous avons exploré des moyens de réciter des poèmes sans rigidité, sans mécanismes convenus: nous avons entendu les mots d’Andrée Sodenkamp résonner en français, en anglais, en espagnol, en grec, nous avons murmuré les textes, les avons mis en gestes ou en objets. Le travail de la voix est un travail sensuel, intime et poétique, derrière chaque son, chaque mot, il y a une image, singulière pour chacun.e.  Aucun poème ne semblait avoir été choisi par hasard: chaque personne est allée vers ce dont elle avait besoin, comme par magie. Certains mots sont particulièrement goûteux: nous les avons murmurés, leur donnant ainsi une vie propre, et nous les avons partagés. Le don d’un poème à l’autre est un cadeau précieux, qui nécessite une réelle écoute et de la confiance. La poésie et le travail vocal ont ainsi permis de créer une harmonie de groupe et un lien particulier entre les participant.es.  Merci à tous et à toutes pour ce moment suspendu. Le travail vocal se poursuit au sein de l’Atelier Côté Cour dans nos ateliers de théâtre, n’hésitez pas à vous inscrire.  

Stage - Libérer la voix naturelle - 7, 8, 9 novembre 2024

Parcours d'Artistes d'Etterbeek 2024

Parcours d'Artistes d'Etterbeek 2024

Nous participons le premier week-end d'octobre 2024au Parcours d'Artistes d'Etterbeek. Au programme:- vendredi 4 en soirée et durant tout le week-end : participation au cortège musical et festif, participation à l'exposition collective dans le Hall de la Maison communale avec deux peintures "(FAIRE) L'AMOUR À OSTENDE" et exposition de peintures "LES OISEAUX" dans le bar du Le Senghor.- samedi 5 : de 13h à 17h PORTES OUVERTES de notre atelier au 50 rue L. de Lantsheere. Accueil, fresque et podium libres à 15h, collations saines. N'hésitez pas à apporter des textes que vous souhaitez partager.- dimanche 6 au Senghor : à 19h, FÊTE DE CLÔTURE et SPECTACLE "LES OISEAUX" d'Aristophane (danse et théâtre) avec le musicien de rock Jérôme Mardaga !

Parcours d'Artistes d'Etterbeek 2024

Projet socio-artistique 2024: À Coucouville-sur-Nuages

Projet socio-artistique 2024: À Coucouville-sur-Nuages

“La nature de l’homme est d’être trompeur et d’être rusé, pourtant, toi, parle-moi.  Dis-moi le bien qui fait du bien Dis-moi mes qualités et la force inconnue que n’envisage pas mon esprit étourdi Ce que tu dis à moi, tu le diras à tous Nous mettrons tes paroles en communauté”  (Scène 7, Les Oiseaux, Aristophane) Le grand Aristophane a rêvé Coucouville-sur Nuages, la Cité des oiseaux, l’utopie d’une cité idéale à mi-chemin entre la terre et les dieux, le paradis habité par des êtres à plumes. Des hommes en ont marre des contraintes et des conflits terriens et espèrent trouver dans le ciel la tranquillité. Touit touit touit. Les oiseaux rient, chantent et hésitent à accueillir ces humains dans leurs nuages. Hup hup hup. Qu’ont-ils à nous apporter? Qu’est-ce qu’ils fuient? Qu’est-ce qu’ils cherchent? Tio tio tio tio tio tio tiotix. On se lance des noms d’oiseaux et on essaie d’imaginer un monde commun.  Les ateliers d’écriture et de théâtre entreprennent une quête de l’utopie: nous nous inspirerons de la poésie des oiseaux, ainsi que de textes littéraires, philosophiques ou scientifiques les mettant à l’honneur pour réfléchir à de possibles futurs artistiques et politiques. Nous chercherons des gestes et langages nouveaux pour inventer de nouvelles manières d’habiter le monde.  Ecriture: Des textes littéraires et des oiseaux nous guideront pour développer notre sens de l’observation, du détail et des petites choses qui font la beauté d’un texte. Les oiseaux nous apprendront à nous exprimer et à nous écouter. Leur chant nous rendra attentifs et attentives à la musique des textes et à la poésie. L’écriture sera joyeuse et ludique. Nous inventerons des décors, des personnages et des dialogues. Nous nous inspirerons des langages des oiseaux pour trouver notre propre tonalité et créer notre langage secret que nous partagerons peut-être lors d’une performance chorale en fin de saison.  Théâtre: Comme à l’atelier d'Écriture et en lien avec lui, les comédiens et comédiennes se laisseront guider par quelques oiseaux dans l’art, la littérature, la poésie, le conte, la chanson, dans l’environnement et la science pour exprimer quelque chose du monde passé, présent et à venir. Le travail se basera sur des recherches dramaturgiques, corporelles et vocales, des improvisations et une attention à l’interprétation du texte d’Aristophane, Les Oiseaux. Un spectacle est prévu en juillet et à l’automne 2024.

Projet socio-artistique 2024: À Coucouville-sur-Nuages

Spectacle Les Oiseaux

Spectacle Les Oiseaux

“ Les cigales pendant l’été chantent dans les figuiers et nous, toute l’année, on se lamente à cause des taxes et des amendes! " Il y a 2 500 ans, Aristophane nous a raconté l’histoire de deux hommes, un peu roublards, qui en ont marre de subir taxes et procès à Athènes et qui cherchent un endroit vraiment tranquille pour “se la couler douce”.  Et si, en 2024, on imaginait deux femmes, elles aussi rusées, qui décident de quitter Bruxelles pour un monde radicalement différent. Touit touit touit. Les oiseaux rient et chantent. Hup hup hup. Des intruses! Des humaines! Tio tio tio tio. Les oiseaux refusent de les accueillir dans les nuages. Tio tio tiotix. Qu’ont-elles à apporter? Qu’est-ce qu’elles fuient? Qu’est-ce qu’elles cherchent? On se met en position d'attaque, on se lance des noms d’oiseaux et puis, on essaie d’imaginer un monde commun. Quel serait-il, ce monde? Un paradis “d’air pur et d‘eau fraîche” habité par des êtres à plumes ou une ville d’Oiseaux fortifiée et dotée d’une administration impitoyable? Encore faut-il arriver à les convaincre, ces volatiles, pour coloniser leurs nuages… Comment vont-elles argumenter, ces femmes, pour arriver à leurs fins? Et quelles fins?  Né il y a plus de 2 500 ans à Athènes, Aristophane est un poète satirique et auteur de théâtre comique. Il est le premier poète à avoir écrit des comédies, un genre qui dénonce, avec humour, les vices et abus, fait réfléchir sur ce qui nous entoure et ancre la philosophie dans le quotidien et l’actualité. Placer l’intrigue chez les oiseaux permet de renverser (et de poser un regard critique sur) l’ordre existant. En effet, les animaux ne respectent pas les lois humaines. Bien qu’antique, la pièce met en scène des questions toujours actuelles avec une grande liberté de ton et beaucoup d’humour: l’organisation politique d’une cité, la corruption, la colonisation, l’émigration, le racisme, la privatisation des espaces naturels, la distance parfois grande entre les idées utopiques et la mise en pratique de celles-ci… Coucouville-sur-Nuages n’est en effet qu’un miroir aux alouettes, la cité idéale qu’une illusion.  Un spectacle pluridisciplinaire et humoristique mêlant théâtre des mots, de la voix et des corps, la musique de Jérôme Mardaga à la guitare rock, petits pas de danse classique et arts plastiques. Une version inédite des Oiseaux, par la Compagnie de la cour et dans une mise en scène de Viviane Wansart.  La Compagnie de la cour est une compagnie de théâtre d'Etterbeek, née en 2011 dans les ateliers de théâtre du CEC Atelier Côté Cour et dirigée par Viviane Wansart, comédienne et metteuse en scène, diplômée de IAD-Théâtre à Louvain-la-Neuve.    Photo de l’affiche : Chantal Morleghem

Spectacle Les Oiseaux