Projet socio-artistique 2021-2022: Le Banquet de Jean Do

Projet socio-artistique 2021-2022: Le Banquet de Jean Do

08/07/2022

Présentation

Le projet “Le Banquet” a centré ses recherches et la création autour des relations d'amitié qu’ont entretenues différents personnalités historiques autour de la figure de Jean Dominique, poétesse et intellectuelle belge de la première moitié du XXème siècle : Marie Gaspar, Blanche Rousseau, Isabelle Gatti de Gamond, Irène Podolski, Élie et Élisée Reclus, May Sarton, Charles Houben, Marie Nizet, Maria Van Rysselberghe, Jacqueline Dalcq-Depoorter, etc, ainsi que quelques personnages de fiction créés par la troupe. 

Née en 1873 à Bruxelles, Jean Dominique fut une jeune poétesse et une figure artistique et intellectuelle, brillante, engagée, libre et reconnue à la Belle époque en Belgique. Mais qui se souvient encore d’elle aujourd’hui? A l’anniversaire des 70 ans de sa mort et bientôt des 150 de sa naissance, nous avons eu envie de partir à sa rencontre, de la faire revivre et surtout de voir ce qu’elle pourrait nous apprendre sur l’amitié, thématique de l’année et si importante dans son existence.

Nous avons voulu creuser la notion d’amitié selon des angles différents mêlant vie privée, affective et sexuelle, émotions, philosophie, et littérature. Nous avons exploré les relations qu’a nouées Jean Dominique tout au long de sa vie avec diverses amies et amis des 19ème et 20ème siècles. Nous avons cherché et construit des liens, rédigé des biographies qui se croisent et se répondent et consulté leur correspondance. Nous avons discuté, lors de groupes de paroles et dans notre travail dramaturgique de l’amitié, des amitiés entre femmes, des différences entre l’amitié et l’amour, des lesbiennes en Europe au début du 20ème siècle, de la tendresse. Nous nous sommes intéressé.es aux textes de différent.es philosophes qui se sont penché.es sur le thème de l’amitié: Hannah Arendt, Foucault, Platon, Aristote, Socrate, etc. Nous avons aussi investi l’amitié dans nos recherches et dans nos manières de créer: l'écriture du spectacle est une écriture collective, commune et créatrice de liens. 

Les participant.es de l’atelier de peinture ont également pu bénéficier d’un stage de quatre séances pour créer une fresque collective à partir du tableau de Théo Van Rysselberghe, “La promenade ou La Marche des Paons". La fresque a été exposée au Senghor, Centre culturel d’Etterbeek, en juillet et a été utilisée comme élément de scénographie en novembre. 

Une thématique qui nous a aussi particulièrement touchée pour ce projet est le fait de représenter des amies âgées puisque Jean Dominique et plusieurs de ses amies ont, au moment choisi dramaturgiquement pour la pièce, en 1948, plus de 75 ans. C’est un fait assez rare de représenter des personnages intéressants de femmes de plus de 50 ans au théâtre et au cinéma, il y a peu de représentation de ces figures et à fortiori de personnalités peu conventionnelles aux amitiés (amoureuses) libres. Dans nos lectures sur ces femmes de lettres, nous avons été ému.es par leur souffrance de vieillir, leur nostalgie de la jeunesse et leur difficulté de continuer à créer avant, pendant et après les deux guerres mondiales et quand les problèmes de santé s’accumulent. 

 

Informations pratiques :

Ateliers concernés: Théâtre et Peinture

Animation: Roxana Alvarado, Fanny Goerlich, Giorgos Sapountzoglou et Viviane Wansart

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Il y a 80 ans - Spectacle

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Il y a 80 ans à Etterbeek comme ailleurs, la population respire enfin après quatre longues années de guerre et d'occupation nazie. Les habitant.es s'organisent individuellement et collectivement pour revivre et (se) reconstruire. La compagnie théâtrale de l'Atelier Côté Cour s'est mise à la recherche de souvenirs et d'histoires de guerre et d'après-guerre, parmi des souvenirs de famille et des archives communales, mêlés à des personnages imaginaires inspirés de faits historiques.  Parce que dans un monde où l'oubli, le déni et les idées d'extrême-droite progressent, interroger et raconter notre passé permet bien souvent de comprendre notre présent... et de mieux transformer l'avenir!  Le CEC Atelier Côté Cour vous invite donc à une plongée dans de nombreuses petites histoires au sein de la grande Histoire d'Etterbeek et du monde. Avec musiques, danses, émotions, humour et bonne humeur, dans l'esprit bruxellois de l'époque!

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Projet socio-artistique 2025: Etterbeek 1945

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Projet socio-artistique : Etterbeek 1945 Les participant.es et artistes des ateliers de théâtre sont parti.es de l’envie de se poser des questions sur la thématique des Bibliothèques en lien avec les Guerres : les guerres actuelles ou futures qui nous inquiètent et nous révoltent, les guerres du passé qui ont affecté nos familles, d’où qu’elles viennent, et nos histoires personnelles et collectives. Les guerres ont aussi marqué tant d'œuvres du répertoire théâtral: on pourrait presque dire que la grande Bibliothèque du Théâtre n’est quasi composée que de textes et récits de petits ou grands conflits armés (comme Sophocle, Tchekhov, Dürrenmatt, Chartreux, Shakespeare, Brecht... auteurs que nous avons déjà joué). Nous avons aussi été interpellés par le projet de notre partenaire de longue date, la troupe d’Anatole Théâtre à Schaerbeek et son travail sur la guerre 40-45, en particulier sur l’Offensive allemande dans les Ardennes autour de Trois-Ponts à l’hiver 44-45. L’année 2025 marquera de plus le 80ème anniversaire de la fin de cette effroyable guerre mondiale. Et à Etterbeek, dans notre commune et sa bibliothèque, que s’est-il passé en 40-45, et après la Libération? Y avait-il déjà une bibliothèque communale? Où? Comment s'appelait-elle? Qui travaillait là ? A-t-elle continué à fonctionner durant les quatre années d’Occupation allemande et si oui, comment, avec quel rôle? Qui étaient les Etterbeekois et Etterbeekoises qui la fréquentaient? Comment vivaient ou survivaient les lecteurs et lectrices et son personnel? Que pensaient-ils et elles, quelles étaient leurs émotions pendant et après l’Occupation? Et enfin, est-ce que la population d’Etterbeek s’est sentie concernée par la détresse et la précarité de la population ardennaise en 1945?   Avec l’outil du théâtre, un théâtre basé sur des recherches historiques et généalogiques mais qui autorise aussi une large part de fiction, nous allons tenter de créer des ponts entre le passé et le présent, entre le privé et le politique, l’improvisation et le jeu de rôles, l’écriture intime de “journaux de guerre” et des scènes collectives, chorales, jouées et dansées. Nous espérons travailler avec des historiens locaux, des archives communales et le Musée de l’Armée, un des trois musées de notre quartier que nous visiterons régulièrement.

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Projet socio-artistique 2025: Mystères à la bibliothèque

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Projet socio-artistique: Mystères à la bibliothèque Que se passe-t-il dans la bibliothèque de mon quartier? Un secret plane entre les rayons de livres ou bien s'agit-il de plusieurs secrets? Que s’est–il passé ce soir-là, cette nuit-là, ce matin-là? Qui est cet étrange lecteur avec ses lunettes foncées ou cette nouvelle inspectrice originale ? Et pourquoi la directrice est-elle en congé depuis une semaine? Pourquoi la femme de ménage a-t-elle crié ce matin-là? Les rumeurs les plus folles vont bon train et se répandent dans le voisinage. Des personnages sortent de leurs livres. Des livres disparaissent des rayons. Un mystère mais aussi un danger rôde. Et tous se demandent avec inquiétude : et si notre bibliothèque n'existait plus? Que serait la vie sans notre bibliothèque? Est-elle encore nécessaire dans nos vies multi connectées? Avons-nous suffisamment pris soin de notre bibliothèque?  En arts plastiques, l'exploitation du mystère se fera à travers l'image : est ce que nous fabriquons des pièces à convictions ? Ou les images sont-elles une retranscription de l'intrigue qui s'y déroule ? En prenant racine dans l'apparente trivialité de la bibliothèque, un élément discret peut attirer l'attention et détourner l'atmosphère paisible que nous pensions y trouver. Durant l'atelier nous allons nous intéresser à la narration dans l'image, au travers d'artistes, de travail d'observation, mais aussi de nos propres histoires réelles ou fictives. Nous verrons comment dans l'image nous pouvons induire un suspens, une tension. Ici il ne sera pas question de résoudre une intrigue mais bien de créer les questions. L’atelier d’écriture mènera aussi l’enquête: nous explorerons les genres du mystère, de la littérature policière, du polar, du reportage, de la nouvelle.... Nous visiterons des bibliothèques, mettrons le nez dans des livres et dans les histoires qu’ils renferment ou entraînent. Nous aiguiserons notre sens de l’observation, nous chercherons des indices et travaillerons nos descriptions, personnages et hypothèses. Nous apprendrons à construire un décor, une intrigue, une ambiance, du suspense. Nous réfléchirons aussi aux lieux (à habiter, protéger, inventer) pour conserver et transmettre nos savoirs, nos créations? Qui garde nos mémoires? Qu’est-ce-qui fait “bibliothèque”? Les rayons de livres, les bibliothécaires, le catalogue, les rencontres, les coups de cœur, le système de classement? Nous travaillerons avec nos collègues de l’atelier de théâtre, pour des révélations étonnantes à la fin de la saison.  Peinture: Olivier Timmermans

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Causerie - Les émotions des civils durant la Bataille des Ardennes

Causerie - Les émotions des civils durant la Bataille des Ardennes

Ce dimanche 12 janvier, nous avons co-organisé avec l’asbl schaerbeekoise Anatole Théâtre une conférence: “Les émotions des civils durant la Bataille des Ardennes”. Une historienne, Lidwina Mahieu, est venue nous parler de son étude de douze journaux intimes d’Ardennaises et Ardennais âgés entre 12 et 71 ans qui racontent leur quotidien durant la bataille des Ardennes (16 décembre 1944 – 28 janvier 1945).  Nous en avons appris plus sur leurs émotions parfois contradictoires envers les occupants allemands et les alliés américains, sur leur observation du ciel entre largage de nourriture et de bombes, sur l’importance que prend l’écriture en période d’incertitude et de peur: que mettre par écrit pour en conserver la trace et la mémoire? Comment rendre compte des pertes et des disparitions? Que veut-on protéger de l’oubli?  Des informations précieuses pour nourrir notre projet socio-artistique “Bibliothèque vivante et histoires de guerre” qui se déploie dans nos différents ateliers de théâtre et de danse. Les participant.es utiliseront la forme du carnet intime pour créer leurs personnages, des civils etterbeekois à la fin de la guerre, inspirés par des recherches historiques et familiales. L’écriture et l’interprétation aborderont des thématiques présentées dans la conférence: la vie quotidienne, l’entraide, la mémoire, le deuil, les relations avec les militaires, etc.  La conférence était suivie par une performance de notre partenaire, la troupe d’Anatole Théâtre, qui présentait un extrait de son spectacle en création: "Alice et le Lost Battalion" joué par David Hayrapetyan, Giorgos Sapountzoglou et Eléonora Traversa. L’écriture et la mise en scène sont de Viviane Wansart et les musiques de Michel Berckmans. Nos deux projets dialogueront au travers des thématiques et de l’histoire.  La conférence et la performance était accompagnée d’une exposition de gravures de Pamela Alvarenga Da Silva. Photographies: Chantal Morleghem

Causerie - Les émotions des civils durant la Bataille des Ardennes

Stage - Libérer la voix naturelle - 7, 8, 9 novembre 2024

Stage - Libérer la voix naturelle - 7, 8, 9 novembre 2024

Nous avons eu le plaisir d'organiser les 7, 8 et 9 novembre 2024 un stage "Libérer la voix naturelle". Avec Françoise Walot, professeure de formation vocale à Londres, assistée de Viviane Wansart, metteuse en scène. En collaboration avec la Bibliothèque Communale Hergé dans le cadre de l'Automne des Solidarités de la Cohésion sociale d'Etterbeek. De quoi s'agit-il ?“To free the voice is to free the person. Libérer la voix, c'est libérer la personne", disait Kristin Linklater (1936-2020).Nous avons exploré les liens entre le corps, la respiration et la voix en partant des réflexions et exercices conçus par elle. Que s'est-il passé durant le stage?                                                                                                                                Le stage nous a aidé.es à prendre conscience (et confiance) de l’ancrage de la voix dans notre corps grâce à des exercices de visualisation, de relâchement et d’échauffement. Nous nous sommes concentré.es sur le corps pour arrêter de s’écouter, de se contrôler, de se juger, de se critiquer. Nous nous sommes étiré.es, nous  avons respiré, fait des grimaces, baillé (un peu), ri (beaucoup) et nous avons fait vibrer notre voix jusque dans nos os. Nous avons discuté de ponctuation, des vibrations, du diaphragme, de nos sensations et de nos blocages.  Nous avons dessiné notre voix, elle a pris diverses formes: un papillon, un sonophone, une vague, un rébus, un zoom, un canard, un bazar, un emballement… avant de (re)découvrir la poésie d’Andrée Sodenkamp, qui a nous touché.es et qui a fait émerger des centaines d’images. Nuit. Larmes. Froid. Peau. Plaisir. Amer. Jardin. Quelles images apparaissent à la répétition de ces mots? Nous avons exploré des moyens de réciter des poèmes sans rigidité, sans mécanismes convenus: nous avons entendu les mots d’Andrée Sodenkamp résonner en français, en anglais, en espagnol, en grec, nous avons murmuré les textes, les avons mis en gestes ou en objets. Le travail de la voix est un travail sensuel, intime et poétique, derrière chaque son, chaque mot, il y a une image, singulière pour chacun.e.  Aucun poème ne semblait avoir été choisi par hasard: chaque personne est allée vers ce dont elle avait besoin, comme par magie. Certains mots sont particulièrement goûteux: nous les avons murmurés, leur donnant ainsi une vie propre, et nous les avons partagés. Le don d’un poème à l’autre est un cadeau précieux, qui nécessite une réelle écoute et de la confiance. La poésie et le travail vocal ont ainsi permis de créer une harmonie de groupe et un lien particulier entre les participant.es.  Merci à tous et à toutes pour ce moment suspendu. Le travail vocal se poursuit au sein de l’Atelier Côté Cour dans nos ateliers de théâtre, n’hésitez pas à vous inscrire.  

Stage - Libérer la voix naturelle - 7, 8, 9 novembre 2024

Parcours d'Artistes d'Etterbeek 2024

Parcours d'Artistes d'Etterbeek 2024

Nous participons le premier week-end d'octobre 2024au Parcours d'Artistes d'Etterbeek. Au programme:- vendredi 4 en soirée et durant tout le week-end : participation au cortège musical et festif, participation à l'exposition collective dans le Hall de la Maison communale avec deux peintures "(FAIRE) L'AMOUR À OSTENDE" et exposition de peintures "LES OISEAUX" dans le bar du Le Senghor.- samedi 5 : de 13h à 17h PORTES OUVERTES de notre atelier au 50 rue L. de Lantsheere. Accueil, fresque et podium libres à 15h, collations saines. N'hésitez pas à apporter des textes que vous souhaitez partager.- dimanche 6 au Senghor : à 19h, FÊTE DE CLÔTURE et SPECTACLE "LES OISEAUX" d'Aristophane (danse et théâtre) avec le musicien de rock Jérôme Mardaga !

Parcours d'Artistes d'Etterbeek 2024