Projet socio-artistique 2025: Etterbeek 1945

13/01/2025
Projet socio-artistique : Etterbeek 1945
Les participant.es et artistes des ateliers de théâtre sont parti.es de l’envie de se poser des questions sur la thématique des Bibliothèques en lien avec les Guerres : les guerres actuelles ou futures qui nous inquiètent et nous révoltent, les guerres du passé qui ont affecté nos familles, d’où qu’elles viennent, et nos histoires personnelles et collectives. Les guerres ont aussi marqué tant d'œuvres du répertoire théâtral: on pourrait presque dire que la grande Bibliothèque du Théâtre n’est quasi composée que de textes et récits de petits ou grands conflits armés (comme Sophocle, Tchekhov, Dürrenmatt, Chartreux, Shakespeare, Brecht... auteurs que nous avons déjà joué).
Nous avons aussi été interpellés par le projet de notre partenaire de longue date, la troupe d’Anatole Théâtre à Schaerbeek et son travail sur la guerre 40-45, en particulier sur l’Offensive allemande dans les Ardennes autour de Trois-Ponts à l’hiver 44-45. L’année 2025 marquera de plus le 80ème anniversaire de la fin de cette effroyable guerre mondiale.
Et à Etterbeek, dans notre commune et sa bibliothèque, que s’est-il passé en 40-45, et après la Libération? Y avait-il déjà une bibliothèque communale? Où? Comment s'appelait-elle? Qui travaillait là ? A-t-elle continué à fonctionner durant les quatre années d’Occupation allemande et si oui, comment, avec quel rôle? Qui étaient les Etterbeekois et Etterbeekoises qui la fréquentaient? Comment vivaient ou survivaient les lecteurs et lectrices et son personnel? Que pensaient-ils et elles, quelles étaient leurs émotions pendant et après l’Occupation? Et enfin, est-ce que la population d’Etterbeek s’est sentie concernée par la détresse et la précarité de la population ardennaise en 1945?
Avec l’outil du théâtre, un théâtre basé sur des recherches historiques et généalogiques mais qui autorise aussi une large part de fiction, nous allons tenter de créer des ponts entre le passé et le présent, entre le privé et le politique, l’improvisation et le jeu de rôles, l’écriture intime de “journaux de guerre” et des scènes collectives, chorales, jouées et dansées. Nous espérons travailler avec des historiens locaux, des archives communales et le Musée de l’Armée, un des trois musées de notre quartier que nous visiterons régulièrement.